Prévention et facteurs de risque
Divers facteurs de risque peuvent avoir une influence sur la venue d'un cancer du sein : l'âge, des antécédents familiaux, des facteurs génétiques, le tabagisme, la consommation d’alcool, l’imprégnation hormonale (puberté précoce, ménopause tardive), le surpoids ...
Connaitre et prendre les précautions nécessaires et réaliser les examens simples qui permettent de dépister un éventuel cancer du sein le plus tôt possible permet d'accroître les chances de guérison.
Connaitre et prendre les précautions nécessaires et réaliser les examens simples qui permettent de dépister un éventuel cancer du sein le plus tôt possible permet d'accroître les chances de guérison.
Plus de 75% des cancers du sein se développent chez des femmes de plus de 50 ans. En revanche, cette maladie est plus rare chez les femmes de moins de 35 ans (10% des cas) et reste exceptionnelle chez celles qui ont moins de 20 ans.
Après 40 ans, le risque de développer un cancer du sein se multiplie par 1,5 tous les 10 ans.
Après 50 ans, outre l'examen - au moins annuel - de vos seins par votre médecin traitant ou votre gynécologue et l’autopalpation de vos seins, votre médecin vous prescrira une mammographie tous les deux ans pour dépister de manière très précoce un éventuel cancer.
N'hésitez pas à en parler à votre médecin ou à votre gynécologue qui saura vous conseiller sur la question.
Dans le cadre du dépistage organisé du cancer du sein en France, toutes les femmes âgées de 50 à 74 ans sont invitées systématiquement et gratuitement à réaliser tous les deux ans une mammographie de surveillance.
Les antécédents familiaux
Près de 25% des cancers du sein se manifestent chez des femmes ayant des antécédents familiaux de cancer du sein. Les risques de développer un cancer du sein chez une femme dont la mère, le père ou la soeur ont eu un cancer du sein sont deux fois plus élevés.
Si tel est votre cas, vous devez, encore plus que les autres, vous faire surveiller médicalement au moins une fois par an et signaler vos antécédents familiaux à votre médecin traitant ou à votre gynécologue.
15% des femmes traitées pour un cancer du sein développeront un cancer sur l'autre sein. Si vous êtes dans cette situation, vous devez absolument bénéficier d'un suivi médical particulièrement attentif.
L'exposition aux hormones féminines
Il a été constaté que le risque de développer un cancer du sein était plus élevé chez les femmes ayant eu à la fois des règles précoces et une ménopause tardive.
Les femmes qui n'ont pas eu d'enfant, ou celles ayant eu un premier enfant après 30 ans, semblent aussi plus à-même de développer un cancer du sein.
Par ailleurs, la pilule microprogestative, c'est-à-dire contenant un oestrogène combiné à un progestatif, augmente légèrement le risque de cancer du sein. C'est notamment le cas lorsqu'elle est prise depuis peu de temps chez les jeunes femmes, ou depuis plus de 10 ans. Il faut cependant noter que le risque que de cancer du sein qui associé à la pilule disparait après 10 ans sans en avoir pris.
N'oubliez pas d'en parler à votre médecin.
Les prédispositions génétiques
Le cancer du sein peut être dû, en partie, à la présence mutations dans certains gènes. Des altérations de deux gènes en particulier sont connues pour favoriser l’apparition d’un cancer du sein : les gènes BRCA1 et BRCA2, situés respectivement sur les chromosomes 17 et 13. Il est estimé qu’environ 2 femmes sur 1000 sont porteuses de l’une de ces mutations. Toutefois, la présence de ces mutations n’entraine pas forcément le développement d’un cancer du sein.
Les altérations des gènes TP53, CHEK2, ATM, PTEN et STK11 ont aussi été identifiées comme prédisposant au cancer du sein.
Le séquençage du matériel génétique permet de détecter ces altérations, et donc d’identifier les femmes à très haut risque de développer un cancer du sein. Elles sont alors particulièrement surveillées par le corps médical, pour être prise en charge de la manière la plus précoce possible si une tumeur mammaire apparait.
C’est d’ailleurs pour accompagner les femmes porteuses d’altération génétiques à risque que des consultations d’oncogénétique ont été créées. Il s’agit de consultations de génétique appliquées à la cancérologie dont l’objectif est de déterminer précisément les risque de développer un cancer du sein en fonction des anomalies génétiques relevées dans le génome.
Dans certains cas, le dépistage génétique est d’une importance primordiale, comme chez les femmes ayant des antécédents familiaux. Toutefois, il entraîne parfois des conséquences psychologiques et sociales qu’il faut anticiper. Parce que s’il est possible de détecter ces anomalies génétiques, il n’est pas possible de les corriger, laissant alors planer la peur de développer un cancer du sein chez la femme chez qui elles ont été détectées.
La consommation de tabac, d'alcool et l'obésité
Le tabagisme et la consommation de boissons alcoolisées journalières sont associés à une augmentation du risque de cancer du sein. Il a également été montré que l’obésité augmente le risque de cancer du sein chez la femme ménopausée. L’activité physique peut diminuer ce risque.
Peut-on éviter la venue d'un cancer du sein ?
Non, on ne peut pas encore pas encore "empêcher" la survenue d'un cancer du sein. Il faut en effet reconnaître que nous ne savons pas encore bien déterminer les différents facteurs qui feront qu'une femme - et non une autre - développera un cancer du sein.
Ce qui est certain c'est qu'en France, aujourd'hui, une femme sur 8 pourra en être atteinte à un moment ou à un autre de sa vie. Cette maladie représente ainsi un quart des cancers chez la femme.
Il est donc essentiel que vous connaissiez les précautions et les examens simples qui permettent de dépister un éventuel cancer du sein le plus tôt possible et donc d'accroître les chances de guérison et de diminuer considérablement les conséquences de la maladie et des traitements.
A tout âge
Vous devez être régulièrement suivie par un médecin ou par un gynécologue qui n'hésitera pas à vous prescrire les examens nécessaires en cas de doute. Ce suivi médical doit avoir lieu tous les 6 mois ou tous les ans à partir de 30 ans. Vous devez pratiquer tous les mois une autopalpation de vos seins.
A partir de 50 ans
Votre médecin ou votre gynécologue vous fera pratiquer une mammographie au maximum tous les 2 ans.
Aujourd'hui, le dépistage organisé est programmé à partir de 50 ans dans tous les départements du territoire français. Il est complètement pris en charge par l’Assurance Maladie.