L'édito du Dr Anne Vincent-Salomon
Nous , chercheurs, médecins et patientes, souhaitons vous remercier de votre engagement à nos côtés. Vous êtes de plus en plus nombreux à nous soutenir. Merci de votre solidarité !
La recherche sur les cancers du sein se poursuit pour améliorer la prévention et le dépistage, pour découvrir de nouveaux traitements mieux adaptées à la diversité biologique des cancers du sein.
Des avancées majeures ont tout récemment été obtenues, comme l’immunothérapie des cancers du sein Triple-négatifs métastatiques ou l’arrivée des traitements ciblés utilisant comme cheval de Troie, un récepteur à la surface des cellules tumorales (des protéine comme HER2 ou TROP2 et bien d’autres…) , permettant de faire entrer la chimiothérapie uniquement dans les cellules tumorales.
De grands espoirs sont également portés par les inhibiteurs de PARP. Ces molécules empêchent la correction des fautes d’orthographe de l’ADN (mutations) survenues au cours de la transformation des cellules normales en cellules tumorales. Grâce à ce traitement, ces mutations s’accumulent à un niveau incompatible avec la survie des cellules tumorales.
De façon très saillante, la crise sanitaire COVID a montré l’importance de l’accès équitable aux soins, à l’innovation et l’impact de notre environnement ou de nos modes de vie sur notre santé.
L’identification des facteurs favorisant le développement des cancers du sein constitue un des objectifs scientifiques majeurs de la communauté des chercheurs et médecins engagés dans la lutte contre les cancers du sein. Ceci permettra d’améliorer leur prévention, et la mise en œuvre de politiques de santé publique adaptées. Les outils du dépistage doivent également s’améliorer et les stratégies de traitement toujours mieux s’adapter à la diversité biologique des cancers du sein.
De plus en plus d’études épidémiologiques pointent certains facteurs de risques. La recherche fondamentale décrit petit à petit les mécanismes de transformation des cellules tumorales, leur capacité à donner des métastases, les mécanismes de résistance aux traitements, le rôle du microenvironnement des tumeurs….
Nous devons donc rester mobilisés pour faire avancer ces projets et contribuer à améliorer l’accès aux soins du plus grand nombre de patientes atteintes de cancers du sein partout en France!
Grâce à votre générosité et votre engagement sans faille à nos côtés, notre association Ruban Rose va remettre cette année sept prix : un Grand Prix Ruban Rose de la Recherche (200 000 euros), trois Prix Ruban Rose Avenir (150 000 euros chacun) et trois Prix Ruban Rose Qualité de Vie (100 000 euros chacun).
Nous sommes particulièrement heureux de notre palmarès 2022. Nous allons soutenir des projets s’intéressant notamment à la formation des métastases, un enjeu majeur de la recherche sur les cancers du sein, mais aussi au développement et à l'optimisation de stratégies thérapeutiques telles que les thérapies ciblées ou l'immunothérapie.
Nous sommes également très fiers de remettre les prix Qualité de vie à de magnifiques projets portés par des médecins et une association. En effet, la lutte contre les cancers du sein ne peut se concevoir qu’avec les acteurs du milieu associatif, quotidiennenemt au contact des patientes.
Au moment de cette nouvelle campagne Octobre Rose, je souhaite vous adresser mes remerciements les plus chaleureux. Ensemble, nous progressons dans notre lutte contre les cancers du sein pour et aux côtés de toutes les femmes touchées par la maladie.
Dr Anne Vincent-Salomon
Médecin pathologiste MD, PhD Service de Pathologie et U934 INSERM Institut Curie à Paris, Grand Prix Ruban Rose 2012 & Présidente du Comité Scientifique de Ruban Rose